Liart dans l'ensemble des églises fortifiées ardennaises, presque toutes situés au sud de la N 43 reliant Charleville-Mézières à Hirson et aux limites de l'Aisne (Mont. JEA / DR).
Notre-Dame de Liart
en Thiérache ardennaise (3)
Autant l'avouer sans plus tarder, l'avarice règne quant à la documentation sur cette église. Vous présenter ses cousines de l'Aisne habitue à Byzance. Ici, force est de passer par des sentiers rabattus pour arracher ça et là quelques herbes maigres de renseignements parcellaires...
Le Guide Vert (c'est vous dire...) :
- "A l'origine du village, un oratoire aurait été élevé à Notre-Dame du Lierre pour abriter la statue d'une vierge enlacée de lierre, d'où son nom."
(Champagne Ardenne, 2004, 312 p. / P. 275).
Concrètement, Liart marque les carrefours entre les D. 978, D. 27 et D. 236.
La localité compte une population de 552 habitants. Couvre 13,4 km². Et culmine à une altitude de 221 mètres.
Tour-porche de Notre-Dame de Liart.
Les "libérateurs" évoqués sur le monument aux morts menacé par une bretèche, sont ceux qui, en 1918, ont mis fin à l'occupation allemande (Ph. JEA / DR).
L’Aisne nouvelle :
- "Cette église fortifiée au XVIe siècle a de véritables allures de château. Son imposante tour-porche rectangulaire de deux étages est percée de meurtrières qui défendent une porte étroite. Les deux tourelles conduisent à un comble aménagé. Le vitrail du chœur rappelle le pèlerinage à Notre-Dame-de-Liesse pour sa vierge noire."
(21 avril 2007).
Sylvie Surmely :
- "Son église étonne et parait très austère pour qui n'est pas habitué à ces régions pauvres et souvent oubliées de notre France. Meurtrières, créneaux, lucarnes, bretèches font du puissant donjon rectangulaire, un véritable lieu défensif assez dissuasif, les assaillants devant être très impressionnés par ce bâtiment massif.
Le côté étonnant vient des son clocher pointu d'ardoise et de ses quatre clochetons tout biscornus et tout aussi pointus : difficile de les décrire, tant ils sont originaux ! Comme quoi, les frustres paysans du fin fond de la France du 17ème pouvaient être originaux et novateurs !"
(Eglises fortifiées de Thiérache, 2003).
Mme Surmely ne peut qu'être citadine, voire même habitante d'une mégapole. Du moins à en croire l'élégance et la condescendance avec laquelle elle étiquette la Thiérache ardennaise de "fin fond de la France". Reste à la remercier de s'être abstenue d'évoquer à propos des "frustres paysans", une "France d'en bas"...
Dans le porche seraient représentés (?) sur ce bas-relief, le bien et le mal, tête-bêche (Ph. JEA / DR).
Pointez un compas sur l'église fortifiée de Liart, et vous obtiendrez un cercle passant par ces lieux-dits :
La Belinerie,
La Huttière,
La Croix d'Aouste,
Pus Renwez,
La Terre aux Fromages,
La Hérissonnerie,
La Prince,
La Cornillerie,
La Charnelle,
Le Hasard...
Choeur de l'église fortifiée. Un peu antérieur au XVIe siècle, il est surmonté d'une salle de refuge à laquelle permet d'accéder un escaler à vis (Ph. JEA / DR).
Suite des relevés toponymiques :
L'Abattis,
Le Pain de Sucre,
Les Cendris,
Le Point du Jour,
Le Bois de Gandlu,
La Fontaine de la Cocheterie,
Les Bonnomets,
La Fontaine Margot...
Clou du spectacle donné par la porte étroite du donjon-clocher (Ph. JEA / DR).
L'une des deux meurtrières encadrant la porte d'entrée. Le monument aux morts a été ensuité élevé... juste dans son axe (Ph. JEA / DR).
Raphaële Bail :
- "Au XVIe siècle, Charles Quint fait des siennes et la menace rôde. Vous habitez loin du château, lequel, de toute façon, ne saurait accueillr tout le monde. Il faut donc un autre moyen de vous défendre, et pour cela, rien de tel que dadapter une église, lieu de réunion par excellence, aux dangers qui guettent. Et c'est ainsi que murs épais, meurtrières et acnonnières prirent sur la façade des églises de Thiérache à la place des vitraux élégants et des statues pieuses. A Liart (...) les créneaux qui soulignent la toiture lui donnent l'air d'un château fort."
Raphaële Bail :
- "Au XVIe siècle, Charles Quint fait des siennes et la menace rôde. Vous habitez loin du château, lequel, de toute façon, ne saurait accueillr tout le monde. Il faut donc un autre moyen de vous défendre, et pour cela, rien de tel que dadapter une église, lieu de réunion par excellence, aux dangers qui guettent. Et c'est ainsi que murs épais, meurtrières et acnonnières prirent sur la façade des églises de Thiérache à la place des vitraux élégants et des statues pieuses. A Liart (...) les créneaux qui soulignent la toiture lui donnent l'air d'un château fort."
(Que Faire ? en Champagne-Ardenne, 2004, 143 p. / P. 130).
La Thiérache :
- "Christelle Bonnomet, présidente de l'A.P.E. de Liart (Ardennes) a eu l'idée il y a deux ans d'organiser un jeu de l'oie géant. Dimanche 17 mai 2009, ce projet s'est enfin concrétisé et une soixantaine d'Ardennais, âgés de 3 à 72 ans y ont participé. Un beau succès !"
(17 mai 2009).
Voilà pour le nouveau folklore du jeu de l'oie géant.
Mais Liart abrite aussi une ferme pédagogique :
- "En 2009, avec des enfants et des adultes venus des Ardennes, de la Marne, du Nord et de l’Aisne pour l’essentiel, nous avons réalisé 10 000 journées enfants d’animation dans une démarche d’éducation à l’environnement et de découverte du monde rural. Avec un verger conservatoire."
10 commentaires:
mal documentée sans doute, mais la beauté de la tour porche s'impose avec autorité
Après le cri des affiches du premier mai, le chant des messes... et le jeu de l'oie géant !
Je me régale de vos illustrations, une fois de plus.
@ brigetoun
svp ne retournez pas trop la misère de la documentation dans la plaie de cette page...
@ MH
vous avez vu ce jeu de l'oie dans la joie et sur le site internet de la gazette locale ?
@ Tania
le ciel ne faisait pas des caprices, les routes à peu près vides, les villages la tête ailleurs
prendre alors des photos n'importune personne et vous évite des combats épuisants pour trouver un angle sans accumulation de voitures et de passants...
Le point du jour - à travers une meurtrière orangée, quoi de plus beau?
@ colo
"des orangers sous un ciel ardennais..."
Encore une balade "fortifiante", avec sa porte étroite et sa meurtrière-meutrissure.
Votre oeil de moine-soldat (mais sans robe de bure ni uniforme) parcourt monts et merveilles.
On en deviendrait sulpicien !
@ D. Hasselmann
Alliance du sabre et du goupillon... On ne prête qu'aux riches heures.
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