Discours de Noël.
Albert II de Belgique :
- "Refusons fermement le retour au chacun pour soi. Mettons cette crise à profit pour créer de nouvelles manières d'agir ensemble, tant sur le plan européen qu'au niveau mondial, comme ce fut d'ailleurs le cas lors de la conférence de Bretton Woods en 1944. Rappelons aussi que la finance doit être au service de l'économie, et celle-ci au service de l'homme.
Enfin, cette crise financière a su mobiliser dans les pays développés de gigantesques moyens financiers, mais n'oublions pas de réaliser également la nécessaire protection des plus faibles, chez nous et dans le tiers monde. En effet, ils n'ont aucune responsabilité dans cette crise mais ils risquent néanmoins d'être parmi les premières victimes."
Non pas le discours d'un épicier à Tarnac, mais d'un roi scaphandrier qui ne se laisse pas complètement entraîner dans les bas fonds de la crise à la belge... Ces souhaits seront-ils du même tonneau que les promesses sarkoziennes ? 2009 répondra.
SDF.
Nicolas Sarkozy, en campagne électorale à Charleville-Mézières, 18 décembre 2006 :
- "Je veux que d’ici à deux ans plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid."
Deux ans après...
En collaboration avec le journal d'information en ligne Mediapart, le collectif Les morts de la rue publie le chiffre minimum de 337 SDF décédés. En rue et en France rien que pour 2008. Ces chiffres sont arrêtés au dimanche 21 décembre.
Eprouvant sans aucun doute le besoin de prendre du recul, le Président va bosser... la bossa nova au Brésil.
Louise Michel
N'attendez pas un documentaire sur l'anarchiste de la Commune, y compris sa mise au bagne dans une île pourrie. Le film se déroule non loin des Ardennes. Dans une Picardie sinistrée elle aussi par les coups bas des crises. Avec Yolande Moreau-Louise et Bouli Lanners-Michel (page 2 de ce blog), ce fim de Gustave Kerven et de Benoît Délépine sort actuellement dans les salles de France et de Navarre.
Synopsis :
- "Une usine quelque part en Picardie. Après un plan social, les ouvrières sont sur le qui-vive mais ce jour-là, le directeur les convoque pour leur faire une petite surprise : des blouses neuves avec leur prénom brodé… Un cadeau qui rassure tout le monde. L’espoir revient. Le lendemain matin c’est la consternation : l’usine a été déménagée pendant la nuit et la direction est en fuite. Réunies dans un café, la déléguée syndicale annonce aux ouvrières le montant de leurs indemnités : 2000 euros chacune. Scandalisées mais réalistes, elles décident de mettre cet argent en commun pour financer un projet de reconversion. Plusieurs idées sont lancées en l’air, sans grand enthousiasme. Louise, la plus sauvage de toutes, prend enfin la parole. Elle a une idée à la fois faisable et abordable : faire buter le patron par un professionnel ! L’accord est unanime et Louise est chargée de trouver un tueur à gages. Elle va choisir le plus minable de sa génération : Michel. Ensemble, ils partent à la recherche du patron voyou."
Rue 89 :
- "Après La très grande entreprise de Pierre Jolivet, "Louise Michel", incarnée par l'exceptionnelle Yolande Moreau, sera l'un des films de la crise, mais aux accents belge et burlesque cette fois."
(24 décembre 2008).
Le Monde :
- " Aimez-vous le bric-à-brac surréaliste ? L'anarchisme sauce aigre-douce ? La flibuste érigée en méthode de pensée ? Le terrorisme anti-caténaire ? Si c'est le cas, vous adorerez Louise-Michel, le troisième long métrage (après Aaltra en 2004 et Avida en 2006) de Benoît Delépine et Gustave Kervern."
(23 décembre).
Louise Michel, bande annonce.
Gays.
Jeudi 18 décembre, les 192 Etats membres des Nations unies ont été appelés à se prononcer sur une dépénalisation universelle de l'homosexualité. De portée strictement politique, cette dépénalisation n'aurait impliqué aucune contrainte au plan juridique.
Seuls 66 pays ont signé ce texte.
Au nombre des opposants et non des moindres : les USA, la Russie et la Chine, pour une fois d'accord. Sans oublier l'Irak, l'Arabie Saoudite et bien évidemment le Vatican, unis par leurs intolérances religieuses.
Génocides.
Sur un blog de "Gens de bonne compagnie", si vous avez le malheur de rappeler (dans un contexte le justifiant) les trois génocides ayant marqué de manière indélébile le XXe siècle :
- les Arméniens,
- les juifs,
- les Tutsis,
(ordre chronologique)
vous aurez droit à cette réaction de l'"amie de la sagesse", co-animatrice de ce blog :
- "... ça manque terriblement d'humanité ces classifications, on croirait une autopsie; une étude à la Menguele."
Vous avez bien lu ! Se vouloir précis pour éviter les confusions (avec par exemple les "crimes contre l'humanité") et les manipulations (spécialité des négateurs), revient à se voir assimilé à l'un des pires criminels nazis. C'est hallucinant mais écrit avec le plus grand sérieux.
Sans polémiquer, il vous est loisible d'aggraver votre cas en citant Maxime Steinberg, historien de la persécution des juifs en Belgique :
- "Si on devait suivre les journalistes et les politologues, même des historiens, le génocide serait en effet l'événement le plus banal du XXe siècle. Pour le sens commun, un génocide devient le meurtre d'un grand nombre de personnes en peu de temps. Quant à moi, je limite les génocides du XXe siècle à trois : les Arméniens, les Juifs et les Tutsis. Mais pas les Tsiganes. Et pour les Cambodgiens, je suis très sceptique parce que là tout se passe au sein d'un même peuple qui persécute les siens au nom d'une idéologie politique." (Vers l'Avenir, 23 mai 2005).
Une parenthèse à propos des Tziganes. Ceux de France se trouvèrent internés en camps sans être heureusement déportés (à l'exception, hélas, de ceux de la zone Nord - Lille - dépendant du Haut commandement militaires de Bruxelles et qui, de la Caserne Dossin à Malines, furent envoyés à Auschwitz).
A cette citation de M. Steinberg, une réaction immédiate fusera sous la plume de l'autre co-animateur de ce blog porteur de "Commentaires et rhétorique par gens de bonne société autour de thèmes historiques et d'actualité". Se réclamant de Montaigne, l'intéressé montera sur ses grands chevaux :
- "Alors qu'on ne vienne pas me pomper le dard avec des enculages de mouches sémantiques. Oui, le massacre des Arméniens et celui de Pol Pot et celui des indiens d'Amérique, celui du Rwanda, de la Bosnie, du Kosovo furent des génocides. pourquoi, ça vous gratte???".
Un tel vocabulaire, de tels arguments de la part de "gens de bonne société", dont l'un ou l'autre enseignant, voilà qui promet des lendemains qui ne chanteront pas pour la rigueur historique ! Le même "Montaigne", en terminant de vous lyncher, estimera, dans un autre registre, que votre choix de la Chapelle Royale, du Collegium Vocale et de Philippe Herreweghe pour du Bach, relève d'un "sommet du SNOBISME". Pfffff.
Bach : Magnificat in D Major, BWV 243. Dans une version snobissime que j'assume.
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