DANS LA MARGE

et pas seulement par les (dis) grâces de la géographie et de l'histoire...

dimanche 14 mars 2010

P. 252. Vladimir Cosma

.
Vladimir Cosma, comme au cinéma, Entretiens avec Vincent Perrot,
Hors collection, 2009, 207 p.

Après plus de 300 mélodies
et musiques de films :

Cosma persiste et signe
ses partitions ainsi qu'un livre d'entretiens

Quatrième de couverture :

- "Ce grand compositeur devenu " culte ", nous raconte en anecdotes inédites et en images son parcours à travers les plus grands succès du cinéma français.
Après avoir passé son enfance et son adolescence en Roumanie, en développant sa passion pour la musique au sein d'une famille illustre de musiciens, Vladimir Cosma raconte son arrivée en France, au début des années 1960 avec pour seules «armes » son violon et des cahiers de partitions remplis de notes et de mélodies. Quelques années plus tard, par un heureux concours de circonstances, le jeune compositeur fait la connaissance d'Yves Robert qui lui confie sa première musique de film pour Alexandre le bienheureux.
Cette rencontre marque non seulement le début d'une amitié indéfectible mais aussi celui d'une carrière exceptionnelle. Plus de 300 musiques de films pour le cinéma et la télévision, autant de succès retentissants inscrits dans nos mémoires : Le Grand Blond avec une chaussure noire, Diva, Les Aventures de Rabbi Jacob, La Boum, Le Bal, L'As des as, La Chèvre, L'Amour en héritage, Les Fugitifs, L'Étudiante, Michel Strogoff, Un éléphant ça trompe énormément, La Dérobade, Le Père Noël est une ordure, Châteauvallon, L'Aile ou la Cuisse, La Gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le Dîner de cons...
Véritable fenêtre ouverte sur le cinéma français et ses plus fameux artisans : Yves Robert, Gérard Oury, Francis Veber, Claude Pinoteau, Claude Zidi, Jean-Jacques Beineix, Pascal Thomas, Yves Boisset, Jean-Pierre Mocky, Édouard Molinaro, Ettore Scola et tant d'autres, familiers du compositeur, cet ouvrage est également une fantastique leçon de vie, un voyage initiatique au pays enchanteur des musiciens et de leurs secrets, l'histoire d'un homme remarquable.
Ce bel album est largement illustré d'affiches de films, de photos de tournage, de pochettes de disque ainsi que de photos provenant des collections personnelles de Vladimir Cosma et de Vincent Perrot."

Le grand blond avec une chaussure noire, Yves Robert, 1972.


Florence Leroy :

- "Alexandre le Bienheureux", "Le grand blond", "La Boum", "Diva", "La chèvre", "Le diner de cons", Vladimir Cosma a signé les musiques de quelques unes des comédies françaises les plus populaires. Primé à Cannes et aux Césars, il a travaillé avec Claude Pinoteau, Gérard Oury, Yves Robert ou Jean-Pierre Mocky.
Si ses musiques de films sont surtout liées à des comédies, ces airs populaires ont toujours un fond triste. Vladimir Cosma est d’ailleurs venu à la comédie un peu par hasard. Aujourd’hui, il se consacre l’écriture de suites symphoniques."

(France-Info, chroniques cinéma, 11 décembre 2009).

France Musique :

- "Vladimir Cosma est issu d'une famille de musiciens : Teodor Cosma, son père, pianiste et chef d’orchestre, et sa mère est auteur-compositeur, Edgar Cosma, un de ses oncles, était également compositeur et chef d’orchestre. Sa grand-mère fut pianiste.
En 1963, il s'installe à Paris et poursuit son apprentissage musical avec Nadia Boulanger, à l'École normale de musique de Paris. En 1966, Michel Legrand, pris par son travail sur Les Demoiselles de Rochefort, lui demande de se charger des arrangements de ses chansons (Oum le dauphin, Où vont les ballons ?) et lui propose, l'année suivante, de prendre sa place pour composer la musique d'Alexandre le bienheureux que réalise Yves Robert.
Commence alors pour Cosma une carrière de compositeur de musiques de films, dont celles des Aventures de Rabbi Jacob ou de La Chèvre, avec son thème interprété à la flûte de Pan, qui sont parmi les plus connues. Son travail a été primé au Festival de Cannes et il remporte deux Césars de la meilleure musique de Films pour les films Diva de Jean-Jacques Beineix en 1982 et Le Bal d'Ettore Scola en 1984.
(France Musique, 24 février 2010, Le partage de midi).


Le Bal, Ettore Scola, 1983.

Vladimir Cosma :

- "Le style central d'un musicien ? On est marqué par une époque et puis forcément une idée revient. Le plus grand musicien du monde n'a que 2 ou 3 ou même une seule idée dans 1a vie. Toute son oeuvre est une variation sur cette idée initiale, sur ce style initial qui se développe, qui prend une autre forme. Finalement on peut toujours revenir à l'idée initiale qu'il a eue. C'est peut-être ce qu'on appelle la personnalité.Je retrouve chez Bartok, dans le 3° Concerto, sa dernière oeuvre, son style barbare, avec des basses mouvantes. C'est une idée qu'il a eue dans sa jeunesse, une impression qui involontairement revient. Si on analyse comme la machine « Bull » les cerveaux des musiciens, on doit découvrir cela."
(Interview par Hubert Arnault, Image et Son, n°189 décembre 1965).


Vladimir Cosma :

- "Je suis à une période de ma vie où je fais en quelque sorte le point sur les années passées. Je me rends compte que j'ai travaillé exactement 30 ans pour le cinéma, et que j'ai accumulé au cours de ces années quantité de thèmes utilisés à l'écran (…). Il me semblait donc que travailler sur ces musiques en leur donnant une forme se prêtant au concert serait un défi intéressant qui ancrerait davantage la musique de film dans les milieux dits " classiques ". Car orchestrée convenablement, la musique de film a sa place dans les salles de concert.

L'Arlésienne de Bizet est une gigantesque "compilation" de thèmes de musiques de scène, dont le principal était à l'origine tiré d'une pièce qui n'avait eu aucun succès et qui était joué par trois pauvres instruments dont un orgue de fosse. Korngold, Prokofiev ou Ravel ont constamment re-arrangé leur musiques de ballets en suites symphoniques destinées au concert. Sibélius faisait de même et sa fameuse Valse Triste est bâtie sur ce principe. L'idée n'est donc pas neuve, et en tout cas pas si choquante..."
(Interview par Frédéric Gimello-Mesplomb, cinema.chez-alice, mai 1998).

Vladimir Cosma à la tête de l'Orchestre de la Suisse Romande (Dr).

Jean-Luc Wachthausen :

- "Pourquoi aimez-vous jouer vos musiques de film sur scène et en formation symphonique ?
Vladimir Cosma :
Pour les inscrire dans la durée, leur donner une autre dimension, les faire vivre sans le support d'un film où elles sont souvent courtes, jouées pendant les dialogues, propulsées par l'action ou parfois écrasées par le montage. À mes débuts, j'ai été surpris par la remarque du grand compositeur Jean Wiener. Il m'a dit : « Mes musiques, hélas, sont toutes dans des boîtes en fer. » La musique doit pouvoir vivre en dehors de ces boîtes de pellicule, sur scène, à la radio, sur disque."

(Le Figaro, 22 février 2010).

Laetitia Heurteau :

- "Vladimir Cosma est notre petite madeleine proustienne du cinéma. La Gloire de mon père et ses premiers accords qui imitent le chant des cigales, c’est toute notre enfance réveillée. Une enfance sublimée, bien sûr, par le concours de Pagnol et du réalisateur Yves Robert. Pour une fois, c’est la musique qui va au-devant des images, ici figées sur l’écran. Les images n’ont qu’à bien se tenir face à ces notes tour à tour, nostalgiques, comme celles de La Valse Augustine, extraite du Château de ma mère ou bien encore celles de Salut l’artiste, drôles et alertes (Le Bal des Casse-pieds) ou bien celles complètement décalées de La Chèvre ou du Grand Blond avec une Chaussure noire."
(Objectif Cinéma, 2005).


Le Château de ma mère, Yves Robert, 1990.

Vladimir Cosma dédicacera ce "comme au cinéma"

Salon du Livre de Paris, stand J 57,
12 avenue d’Italie, Paris 75627

le samedi 27 mars de 16h30 à 19h.



8 commentaires:

MH a dit…

... me suis régalée à retrouver ces trois extraits ! merci aussi pour le j'arrive de Ferrat (c'est une de mes préférées)

D. Hasselmann a dit…

Il reste incontournable, Cosma, comme s'il faisait partie du patrimoine. Il est juste qu'hommage lui soit aussi rendu.

JEA a dit…

@ MH

Pour le Ferrat, hier soir, en cherchant une vidéo, j'ai été effaré par le nombre d'illustrations franchement limites si pas débiles...

JEA a dit…

@ D. Hasselmann

Si vous le photographiez à la Foire du Livre... ce serait encore et toujours un billet passionnant sur votre blog

Tania a dit…

Que de bonnes choses à écouter chez vous - un frisson sur la peau en écoutant vibrer la voix du passager Ferrat, arrivé là...

JEA a dit…

@ Tania

Cosma, ce sont aussi "les feuilles mortes"...
aucune ressemblance avec la voix et à travers elle, la militance musicale de Ferrat

Fab a dit…

"Les feuilles mortes", c'est Joseph Kosma, pas Vladimir Cosma...

JEA a dit…

@ Fab

Enfer et putréfaction, ventre saint-gris et pâle sang bleu...
Au Canard enchaîné, il resterait à offrir une tournée générale de Juliénas !