DANS LA MARGE

et pas seulement par les (dis) grâces de la géographie et de l'histoire...

lundi 8 mars 2010

P. 249. Où passe la frontière ?

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Brique à brac de neige (Ph. JEA / DR).

Mise face à face avec
Les oiseaux migrateurs
La neige s’efface

La nuit dépose sur la colline
Son stylo feutre noir
Et l’horloge sonne l’heure
Des rumeurs à petit feu

Où passe la frontière entre un hier
Fait d’hivers
Et un lendemain sans ligne de vie ?

Soliloque d’un arbre
Qui en a trop vu de débuts

Mis aux rebuts

(Ph. JEA / DR).

Un chien rossard lit :
« Ce batracien crevé »
Quand vous décrivez
Un nuage à la dérive

L’horizon sous perfusion
Avec son goutte-à-goutte
Comme une salive tardive

Borgne, le hiboux
Se cogne au cercle
Des rêves disparus

Déguisé en épouvantail
Le vent vandalise
Les valises des baladins


Jeantes (Ph. JEA / DR).


12 commentaires:

Brigetoun a dit…

même dans votre Nord
ne trouverai de répit,
adoncque mort à l'hiver

et fraternité avec :
"Soliloque d’un arbre
Qui en a trop vu de débuts
Mis aux rebuts"

Tania a dit…

L'arbre a mis ses lunettes de ciel.
L'azur y a posé ses fenêtres.

JEA a dit…

@ brigetoun

A voir les photos de votre site, le retour de manivelle de la neige en Avignon a de quoi frigorifier les meilleures volontés...

JEA a dit…

@ Tania

Mes excuses pour le temps mis à vous répondre mais depuis 6h ce matin, les liaisons internet avec les Ardennes tiennent à peine à un fil...
Ici, c'est pagaille et froidures !
Et merci d'ouvrir ici et pour nous une annexe du Musée Magritte de Bruxelles...

MH a dit…

Peut-être que c'est l'arbre qui a des yeux d'azur et que c'est le ciel qui met ses lunettes d'arbre ;-)

JEA a dit…

@ MH

avec orange.fr qui a perdu les pédales et ne répond même pas aux appels téléphoniques, votre commentaire restait bloqué dans les coulisses
il a fini par être introduit via un parcours tortueux... mais il en valait la peine

Saravati a dit…

J'aime beaucoup
"L’horizon sous perfusion
Avec son goutte-à-goutte
Comme une salive tardive"
Puisse cette longue trainée de salive secouer les torpeurs hivernales alimentées par ces constants écarts de température.

JEA a dit…

@ Saravati

la photo de votre blog avec les traînées de pluie sur une vitre, n'est pas étrangère à ce goutte-à-goutte...

D. Hasselmann a dit…

Pas de frontières pour les mots (même si le diable Hortefeux court après l'ange Heurtebise) ni d'ailleurs pour les photos : ils et elles sont sans papiers et c'est très bien ainsi !

JEA a dit…

@ D. Hasselmann

A propos de frontière, cette bonne nouvelle : Najlae (p. 243 de ce blog) à laquelle le Président aurtait annoncé qu'elle peut revenir en France "si elle le souhaite" (cette phrase est comme une statue élevée à l'hypocrisie).

Zoë Lucider a dit…

Ah, bizarre, je croyais avoir commenté! Comme je ne saurais vous soupçonner de me censurer cher JEA, c'est que j'ai dû faire une mauvaise manip.
Du coup je réagis plutôt à cette nouvelle : notre narcotique national vient de chanter une nouvelle berceuse. Son nom est laissez revenir à moi cette petite nenfant que je la protège. L'aurait dû y penser plus tôt, ça aurait évité les "frais de transport"

JEA a dit…

@ zoé lucider

hier fut jour de galets noirs...
un orange.fr foutraque qui ne daignait même plus répondre au téléphone pour avancer au moins quelques mots sur la pagaille générale
votre commentaire fut sans doute perdu corps et bien dans cette tempête
j'en suis marri nostrum...