Site du Concert : http://www.leconcert-lefilm.com/
Première à Bruxelles
ce 9 novembre 2009
Au cinéma UGC, 38 place de Brouckère à 1000 Bruxelles.
La séance débutera à 19h30...
Synopsis :
- "A l'époque, Andrei était le plus grand chef d'orchestre d'Union soviétique. Mais il fut licencié pour avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs. Trente ans plus tard, il travaille toujours dans son orchestre mais... comme homme de ménage.
Un soir, il tombe sur une invitation du Théâtre du Châtelet conviant l'orchestre à venir jouer à Paris... Soudain, Andrei a une idée folle : pourquoi ne pas réunir ses anciens copains musiciens et les emmener à Paris en les faisant passer pour l'orchestre officiel ?"
Radu Mihaileanu :
- "Pour moi, l'humour est un langage. C'est une arme très efficace. Je voulais un film léger, avec de l'amitié, de l'amour. Et la seule façon de montrer la vitalité de ces gens, c'est de montrer leur sens de l'humour, du dérisoire, de l'auto-ironie. C'est ce qui leur a permis de traverser toutes les difficultés. Pour moi, la comédie n'est qu'une fissure de la tragédie. Comme chez Chaplin ou Lubitsch."
Florence Lopes Cardozo :
- "Qu’ils soient russes, français, juifs ou gitans, les personnages trempés de Radu Mihaileanu sont touchants par leur culture, leur pudeur ou encore l’expression de leurs charmes et de leurs travers si bien croqués.
- "Qu’ils soient russes, français, juifs ou gitans, les personnages trempés de Radu Mihaileanu sont touchants par leur culture, leur pudeur ou encore l’expression de leurs charmes et de leurs travers si bien croqués.
Face à la horde d’Europe centrale et son concentré d’émotions, de grande tradition musicale, d’entièreté, de pouvoir, de mafia, vodkamania, débrouille ou dépendance au commerce, on rencontrera en France la froide organisation du directeur du Théâtre du Châtelet (François Berléand), la réserve sensible de la soliste pressentie (Mélanie Laurent), la distance de sa tutrice (Miou-Miou) ou encore l’avide férocité d’un critique venu « descendre » le concert, le tout mâtiné de grand snobisme parisien.
Des décors au langage, le contraste est assuré. L’humour du réalisateur répond à la souffrance et à la difficulté :
« Il est une arme joyeuse, ludique et intelligente, une gymnastique de l’esprit contre la barbarie et la mort, une fracture de la tragédie qui en est sa sœur jumelle. De fait, dans le film, l’humour vient d’une blessure qui s’est produite il y a trente ans, dans l’URSS de Brejnev. A l’époque, les personnages ont été humiliés et mis à terre. Leur volonté de se remettre debout et de regagner leur dignité passe aussi par l’humour. Au-delà de leur tragédie, les protagonistes du Concert ont la force d’aller jusqu’au bout de leurs rêves grâce à l’humour. C’est pour moi la plus belle manifestation d’énergie vitale ».
Dans le film, des mots yiddish s’échappent savoureusement de la bouche d’un père et de son fils. Radu Mihaileanu, qui a été auteur et acteur de théâtre yiddish en Roumanie au début des années 80, se réjouit de la langue, de son humour et de ses mots qui animent joyeusement les mains et le cœur. En Belgique où il a coproduit et post-produit en partie ses films, il garde des amitiés :
« L’humour belge et l’humour juif ont en commun la distance aux choses et l’autodérision : c’est la seule façon de ne pas devenir fou ! ».
(Regards, Revue du CCLJ, 5 novembre 2009).
(Regards, Revue du CCLJ, 5 novembre 2009).
Le concerto pour violon de Tchaïkovski : Alexei Gustov et Mélanie Laurent (voir site).
Elodie Leroy :
- "Radu Mihaileanu explore avec humour et originalité les thèmes du choc des cultures et du rapport de chacun à la collectivité à travers l'histoire rocambolesque de ce faux orchestre russe pittoresque dépêché à Paris. Témoignant de surcroît d'un véritable amour de la musique, Le Concert dresse un portrait d'artiste blessé interprété avec intensité par Alexei Guskov. Une œuvre touchante et pleine de vie que les mélomanes et amoureux de la musique de Tchaïkovski ne doivent surtout pas manquer, ne serait-ce que pour savourer son extraordinaire final."
(filmsactu.com, 30 octobre 2009).
Marie-Noëlle Tranchant :
- "Avec sa générosité bouillonnante, le réalisateur de Va, vis et deviens signe une fable chaleureuse sur la revanche des humiliés, exclus de leur propre vie, qui retrouvent dignité et joie de vivre. C'est brouillon, farce, grotesque, lyrique, émouvant, slave, gitan, formidablement joué et emporté par la virtuosité de Mihaileanu jusqu'à un final enthousiasmant, aux accents de Tchaïkovski."
(Le Figaro, 3 novembre 2009).
David Fontaine :
- "Cette comédie à gros effets de Radu Mihaileanu se veut endiablée mais manque de subtilité, et aligne les clichés sur les pays de l'Est. C'est surprenant car le réalisateur vient lui-même de Roumanie, c'est aussi injuste pour l'abattage des excellents acteurs russes (sans compter Miou-Miou) et d'autant plus regrettable, enfin, que son film déploie un bel effort pour donner à entendre le concerto pour violon de Tchaïkoski."
Elodie Leroy :
- "Radu Mihaileanu explore avec humour et originalité les thèmes du choc des cultures et du rapport de chacun à la collectivité à travers l'histoire rocambolesque de ce faux orchestre russe pittoresque dépêché à Paris. Témoignant de surcroît d'un véritable amour de la musique, Le Concert dresse un portrait d'artiste blessé interprété avec intensité par Alexei Guskov. Une œuvre touchante et pleine de vie que les mélomanes et amoureux de la musique de Tchaïkovski ne doivent surtout pas manquer, ne serait-ce que pour savourer son extraordinaire final."
(filmsactu.com, 30 octobre 2009).
Marie-Noëlle Tranchant :
- "Avec sa générosité bouillonnante, le réalisateur de Va, vis et deviens signe une fable chaleureuse sur la revanche des humiliés, exclus de leur propre vie, qui retrouvent dignité et joie de vivre. C'est brouillon, farce, grotesque, lyrique, émouvant, slave, gitan, formidablement joué et emporté par la virtuosité de Mihaileanu jusqu'à un final enthousiasmant, aux accents de Tchaïkovski."
(Le Figaro, 3 novembre 2009).
David Fontaine :
- "Cette comédie à gros effets de Radu Mihaileanu se veut endiablée mais manque de subtilité, et aligne les clichés sur les pays de l'Est. C'est surprenant car le réalisateur vient lui-même de Roumanie, c'est aussi injuste pour l'abattage des excellents acteurs russes (sans compter Miou-Miou) et d'autant plus regrettable, enfin, que son film déploie un bel effort pour donner à entendre le concerto pour violon de Tchaïkoski."
(Le Canard enchaîné, 4 novembre 2009).
Radu Mihaileanu et Mélanie Laurent (voir site).
Frédéric de Vençay :
- "Le film, d’une énergie assez impressionnante (merci à la superbe bande son, alternant les mélodies les plus délicates et les élans slaves les plus débordants), déploie une force comique contenue toute entière dans ses formidables interprètes russes, l’hallucinant Valeria Barinov en tête (le personnage énorme du producteur-manager approximativement bilingue, obsédé par les meetings communistes et les restos franchouilles). Et tant pis si en comparaison, la partition des acteurs français paraît un peu faiblarde, Berléand et Ramzy Bedia exceptés.
Le morceau de bravoure final, le fameux concert, à même de réconcilier le grand public avec la musique classique (plus qu’une envie à la sortie de la salle : se ruer sur le premier concerto venu), est une apothéose : Mihaileanu, tout en déployant une magnifique mise en scène des corps et des accords, le transforme en véritable crescendo dramatique (le suspense autour de la réussite du concert, la communion vibrante des êtres humains, la vérité qui éclate autour de la soliste Anne-Marie Jacquet). Et fait l’ode optimiste de la solidarité et de la communauté allant au-delà des coups durs, cent fois plus sincère et réussie que dans un Micmacs à tire-larigot.
Donc, s’il n’y avait qu’une seule raison d’aller voir Le concert, ce sont bien ces vingt dernières minutes assez bouleversantes ; malgré quelques couacs mineurs, le jeu et l’attente en valent largement la chandelle. Rideau."
(aVoir-aLire, 6 novembre 2009).
Frédéric de Vençay :
- "Le film, d’une énergie assez impressionnante (merci à la superbe bande son, alternant les mélodies les plus délicates et les élans slaves les plus débordants), déploie une force comique contenue toute entière dans ses formidables interprètes russes, l’hallucinant Valeria Barinov en tête (le personnage énorme du producteur-manager approximativement bilingue, obsédé par les meetings communistes et les restos franchouilles). Et tant pis si en comparaison, la partition des acteurs français paraît un peu faiblarde, Berléand et Ramzy Bedia exceptés.
Le morceau de bravoure final, le fameux concert, à même de réconcilier le grand public avec la musique classique (plus qu’une envie à la sortie de la salle : se ruer sur le premier concerto venu), est une apothéose : Mihaileanu, tout en déployant une magnifique mise en scène des corps et des accords, le transforme en véritable crescendo dramatique (le suspense autour de la réussite du concert, la communion vibrante des êtres humains, la vérité qui éclate autour de la soliste Anne-Marie Jacquet). Et fait l’ode optimiste de la solidarité et de la communauté allant au-delà des coups durs, cent fois plus sincère et réussie que dans un Micmacs à tire-larigot.
Donc, s’il n’y avait qu’une seule raison d’aller voir Le concert, ce sont bien ces vingt dernières minutes assez bouleversantes ; malgré quelques couacs mineurs, le jeu et l’attente en valent largement la chandelle. Rideau."
(aVoir-aLire, 6 novembre 2009).
Bande annonce.
NB : Cette page est dédicacée à une violoniste soliste de l'Orchestre National de Belgique pour son anniversaire, ce 9 novembre.
28 commentaires:
l'histoire de base est réjouissante, je ne sais pas si la fin me séduit autant (un peu trop gentille, du moins sur le papier, changement de niveau) - désolée
@ brigetoun
mutatis mutandis, la finale en "apothéose" rappelerait celle des "Virtuoses" de Mark Herman...
z'êtes un Vituose vous aussi , JEA/JEA ! des mots et pas que !!
@ Cactus homme lézard
Là,votre commentaire est piquant !
Des musiciens de génie sont restés captifs du régime soviétique. Interpréter ce concerto, dans de telles conditions ne saurait être 'gentil'. Les victoires sont réjouissantes. Nécessaires.
Heureuse qu'il se parle de ce film de Mihaileanu dont j'ai tant aimé Va, vis et deviens.
La lucidité et l'humanité. Et ce merveilleux goût de la vie. Malgré les obstacles refuser la délectation morose. Choix audacieux. Faux orchestre du Bolchoï et musique véritable. Même l'imposture affranchit.
Bon anniversaire à cette violoniste à qui vous dédiez votre billet ! ♪♫
@ Elisabeth.b
Malgré et après les Ceaucesu...
Radu Mihaileanu !
Il y a quand même et parfois des progrès de l'humanité !
convaincue! je vais le voir ce soir.
Toutes ces critiques sont bien intéressantes. Je ne sais pas pourquoi mais ça me fait un peu penser à "le visite de la fanfare"... Un orchestre qui se retrouve dans un endroit où il n'est pas attendu, en fait il s'est perdu... un film magique.
Bon, le rapprochement s'arrête là...
@ sylvie
oh que oui... "La visite de la fanfare" aurait également pu sombrer dans la guimauve, alors que c'est du vrai cinéma : magique techniquement mais posant des points d'interrogations
et avec une musique qui n'adoucit pas les moeurs mais se confirme un radeau au milieu des méduses barbares
La musique et cette tendresse pour les personnages. Oui, on les retrouve dans le film d'Eran Kolirin. Le grave et le dérisoire mêlés. Nos faiblesses observées à distance humaine, avec générosité. Aucun mépris. On rit, on est ému.
Ah le sourire de Ronit Elkabetz...
J'avais vu le cinéaste dans une émission de Laurent Ruqier (en présence du ministre Estrosi tout calamistré), et qui était avec Miou-Miou, actrice qui n'hésita pas à souligner la duplicité des noms France Télécom/Orange dans l'affaire des suicides au sein de cette entreprise.
Un cinéaste qui a beaucoup d'humour, malgré les erreurs permanentes commises sur son nom par l'animateur.
Son film vaut sûrement une place (y aller de concert).
@ Elisabeth.b
alors que tant s'ingénient à porter volontairement des atteintes à la dignité...
cette fanfare visite des territoires qui rapprochent plutôt que de rester désertiques
@ D. Hasselmann
injustement, les extraits retenus pour ce billet ne donnent pas à Miou-Miou sa place dans ce film...
alors qu'elle ne lui apporte pas "que" son nom pour mieux décorer l'affiche et le générique
ha y est c'est parti mon qui qui chez moi ; on ciné-chine !
sissi !
Cactus homme lézard
sur votre blog un ciné-club sinon rien...
on y voit des vertes et des pas mur de Berlin
Vous trouverez un bel entretien avec Mélanie Laurent dans la Libre Belgique d'aujourd'hui cfr Lalibre.be
Merci pour le violon, bon anniversaire à votre amie et j'espère que vous aurez l'occasion de voir ce film très tentant!
@ claire
vous imaginez, ce billet avant la Libre et avant la RTBF, pour une fois la toile n'est pas à la traîne...
plus sérieusement, merci pour votre coup de projecteur
voici le lien :
- http://www.lalibre.be/culture/cinema/article/541760/melanie-laurent-la-virtuose-du-trac.html
L'Art contre la barbarie. Ici c'est la musique, dans le To be or not to be de Lubitsch (film culte pour moi), c'est le théâtre. Je retiens que l'humour juif et belge ont en commun l'autodérision, raison qui me fait m'en délecter pareillement. J'irai voir ce film dont j'avais entendu dire le pire et le meilleur, (le Canard enchainé n'est pas tendre)
@ zoé lucider
l'avis plutôt négatif du "Canard" est repris pour moitié (celle qui est critique) dans ce billet...
mais avec Radu Mihaileanu, les spectateurs savent qu'ils ne s'embarquent pas pour une croisière de tout repos :
ça tangue et ça ne craint pas la démesure...
mais rien que le sujet en lui-même est un appel d'air frais !
Merci à tous deux.
La réponse moqueuse et élégante du gitan virtuose me fait penser à une autre réplique. Celle d'Alfréd Hajós, premier champion olympique de natation (1896). Très loin du confort des piscines, il avait nagé comme on se bat dans une Méditerranée froide et déchaînée.
Au roi de Grèce (au sec, lors d'un diner) qui lui demandait où il avait appris à nager il répondit : « Dans l'eau majesté».
Mélanie Laurent , haaaa Mélanie Laurent ! ma pomme se pâme !
sissi !
@ Cactus homme lézard
Mélanie laurent plébiscitée pour le rôle phare dans : "La Princesse Sissi, le retour" ?
@ Elisabeth.b
quand la réponse réside déjà dans la question...
Je découvre votre blog.
Et la bande-annonce de ce film qui me donne envie d'aller le voir aussi pour l'omniprésence de la musique. Je ne lirai pas les critiques, je ne les lis jamais avant d'aller voir un film pour garder mon impression intacte !
...un peu plus tard, sans doute !
@ Saravati
maintenant que vous connaissez les chemins pour aboutir provisoirement ici...
peut-être rencontrerez-vous une Thilde B. moins accaparée qu'au salon du livre ?
J'ai vu ce film hier soir et j'ai passé un bon moment de cinéma. Quelques ratés sans doutes avec des scènes un peu caricaturales mais des personnages magnifiques, superbement incarnés, et une fin de partie pleine d'émotion intense qui sublime la musique.
@ sylvie
le sujet d'abord, une première à Bruxelles le jour anniversaire d'une violoniste qui est un peu ma soeur
et ce billet, plié en oiseau de papier est parti
mais votre regard sur ce Concert confirme, et je vous en remercie, que cet oiseau n'était pas un leurre...
Démesuré, loufoque, truculent
j'ai passé un excellent moment et foin des critiques compassées !
je n'ai pas aimé le film , votre billet , si !
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