DANS LA MARGE

et pas seulement par les (dis) grâces de la géographie et de l'histoire...

samedi 21 février 2009

P. 79. Cinquante-huit photos pour un vingt-et-un février...

Une page nullement su-rannée...

Pardon, mais officiellement, sur la page 79 de ce blog, il faudrait un album avec 58 instantanés pour marquer ce 21 février 2009... Cependant, éternellement fâché avec les nombres et avec les chiffres, je me limiterai sans drame à trois clichés supposés résumer les 55 autres restés dans les chambres traversées d'arcs-en-ciel des souvenirs.

(Chausey, photo JEA, DR).

Une île. A respirer au crépuscule, quand les derniers bateaux sont repartis pour un continent qui se limite à commencer à cligner des phares sur la pointe de l'horizon. Les vagues sont terriblement précises qui choisissent pour dialoguer les plages les moins sages et les rochers les plus butés, les plus tourmentés. Les sables refusent de mesurer le temps. Et les coquillages enregistrent des murmures pour les lendemains trop silencieux.

(Beaumont, photo JEA, DR).

Une ville fréquentable car respirable comme une île. Quand le soleil l'a rendue presque déserte. Que des galets se libèrent en vagues pétrifiées pour dévaler vers les ombres profondes. Pas de bande son sinon quelques feuilles de lierre qui virent au rouge. Il n'y a plus que les amoureux à s'aventurer dans ce labyrinthe. Il ne se termine pas plus par une fin qu'il n'a débuté sur une entrée libre.

(Cigouzag, photo JEA, DR).

Sur une porte d'île au Ponant ou de ville au passé indéchiffrable. Tous les trousseaux de clés de tous les gardiens (du temple, de prison voire de bagne) ne parviendront jamais à faire battre ce coeur. Et si la rouille vient s'y accrocher, ce n'est jamais que celle des multiples tentatives ayant échoué à l'ouvrir. Il y a des passions sans eau bénite et sans frontières qui ne se laissent entr'apercevoir par aucun trou de serrure.

Si les saisons avaient permis l'éclosion d'une fleur sur cette page, c'eût été une sucolchique comme un bonheur dans les présents et les futurs...

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