mais
"un documentaire passionnant qui ne reste pas au ras des pâquerettes" (Le Canard enchaîné).
Présentation sur le site du film :
- "Au cœur de la Bretagne paysanne, deux visions du métier d’éleveur laitier se confrontent. Alors que des Hommes se sont engagés depuis plusieurs années dans une agriculture autonome, durable et performante, le courant majoritaire de la profession reste inscrit dans un modèle de production industriel, fortement dépendant des groupes agricoles et agro-alimentaires…"
Olivier Porte :
- "Herbe sort en salles trois ans après les premiers repérages. On n'imaginait évidemment pas un tel parcours et autant de difficultés, et tant mieux, parce que ça nous aurait probablement découragés."
Un film documentaire de Matthieu Levain et Olivier Porte.
Montage : Matthieu Levain et Alexandre Teboul.
Musique : Emmanuel Levain.
Image : Matthieu Levain.
Son : Olivier Porte.
Durée : 76 mn.
F. P. :
- "Elle ne se fume pas, elle se broute, bien verte, dans les pâturages de Bretagne. Elever des vaches à l'herbe, quelle drôle d'idée en ces temps de croquettes et de tourteaux généralisés ! C'est la parti de quelques éleveurs bretons, sortis du circuit agro-industriel et de son cycle infernal (machinisme - endettement). Les réalisateurs Matthieu Levain et Olicier Porte filment les deux types d'exploitation : celle qui carbure au maïs américain, au soja brésilien et à l'angoisse (pour les bêtes et pour les hommes), et l'autre qui, sur un rythme plus naturel, nourrit confortablement non seulement ses vaches, mais le fermier. Car cette herbe-là est rentable."
(Le Canard enchaîné, 18 février 2009).
- "Depuis quelques années, les documentaires sur l'écologie ou le monde paysan se multiplient. Signe que la planète tourne de moins en moins rond et/ou que les cinéastes, enfin, s'en inquiètent. A mi-chemin entre l'alarmisme de We feed the world et l'humanisme de Depardon (sa trilogie Profils paysans), voici un documentaire en forme de road-movie sur les éleveurs laitiers bretons, où l'on apprend que, contrairement à l'idée reçue, les vaches ne mangent presque plus d'herbe !
Selon l'absurde modèle productiviste imposé dans les années 1970, au lieu de brouter des pâturages gratuitement, 90 % de nos vaches sont nourries au maïs et au soja brésilien génétiquement modifié, ce qui a pour conséquence de ruiner leurs propriétaires (en engrais, machines, semences, pesticides...), de les rendre dépendants des subventions de Bruxelles, et surtout de polluer nos rivières par l'azote et autres produits chimiques. Partisans de la minoritaire filière herbagère, à la fois plus durable et plus rentable, les auteurs font passer leur message sans manichéisme et sans illusions."
(Télérama, 21 février).
Le Télégramme.com :
- "Herbe met également à jour un paradoxe : c’est cette agriculture industrielle qui apparaît aujourd’hui « traditionnelle » et qui se trouve encouragée. C’est elle qui se voit offrir six à sept fois plus de primes que la filière herbagère. Mais ces exploitants productivistes confessent cependant à la caméra qu’ils peinent à rembourser leur crédit et à se dégager en outre de quoi vivre. Et malgré leur profond désaccord avec cette approche de l’élevage, Levain et Porte ne peuvent dissimuler dans cette séquence l’empathie qu’ils éprouvent à leur égard. Car là réside sans doute le vrai mérite de cet heureux documentaire : dénoncer avec élégance, sans condescendance ni forfanterie."
(18 février).
Ils soutiennent ce film :
Réseau Cohérence - Mouvement pour la Terre et l’Humanisme - Mouvement pour le Droit et le Respect des Générations Futures - Confédération Paysanne - Réseau Agriculture Durable - Comité Français pour la Solidarité Internationale - WWF France - Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement - Slow Food France - Ingénieurs Sans Frontières
Ne l'ont visiblement pas apprécié :
Véronique Le Bris de Première, Mohammed Nobbou de Studio Ciné live et Isabelle Regnier du Monde.
Bande annonce du film d'où sont tirées toutes les illustrations de cette page. DR.
2 commentaires:
J'espère que ce film sera projeté au Rex de Le Palais (Belle-Île-en-Mer, Morbihan). En effet notre île compte 33 exploitations agricoles avec production laitière, élevage de bovins viandeux et du célèbre agneau de Belle-Île qui n'a rien à envier au "pré-salé" de Normandie et de Baie de Somme. Je connais bien le monde agricole et j'y suis très sensible car je suis petit-fils d'agriculteur.
Hélas, François, comme deux nouveaux films sur trois repris sur ce blog
- et plus encore pour ceux qui montrent la ruralité sans la déformer -
"Herbe" est promis à une diffusion parallèle et marginale...
"Trop peu commercial" donc "trop peu rentable" ! Ce qui sera camouflé sous des prétextes tels que : "trop peu grand public"...
Merci à vous d'avoir écrit depuis votre Ile réputée si Belle...
JEA
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