Brouillard à l'écorce d'orange (Ph. JEA / DR).
Ce matin,
le brouillard ne se montre pas bavard
il se préfère buvard
mais
réputés vantards
les merles, eux, sont plus risque-tout
que volages
près de chez eux,
les marécages se moquent des cages
et de leurs barreaux barbares
mais
interdits de séjour,
eux, les nuages manouches
en ont marre de leur louche réputation
à première vue,
les horizons ne tournent pas rond
avec leurs routes toutes en déroute
mais
les arbres, eux, vrais écorcés vifs
contournent les piétons
et se fendent même d’un soupir
parole de girouette,
le vent est un grand colporteur de rumeurs
lui qui s’affirme facteur d’orgues
mais
les calendriers, eux, annoncent
les temps de tumeurs
ces erreurs dans la nuit détournée
bientôt l’été ne sera plus
ce qu’il a été
il ira se faire publier ailleurs
mais
…
La Rouillette (Ph. JEA / DR).
vendredi 14 août 2009
P. 159. Eté ardennais
.
12 commentaires:
Le plus simple pour déposer un commentaire :
- le rédiger
- recopier les lettres et chiffres prouvant au passage qu'il ne s'agit pas d'un spam
- puis ne retenir ensuite qu'une seule proposition
la plus simple
soit cliquer devant : NOM/URL
vous laissez alors votre nom ou votre pseudo avec éventuellement un lien vers un portail
...merci pour votre patience...
C'est tellement beau.
RépondreSupprimerQue peut-on dire après ?
(Soupir )
extraordinaire photo - jolis vers
RépondreSupprimerMais, l'arbre orangé par la fenêtre...
RépondreSupprimer@ L'arbre
RépondreSupprimerMerci de ne pas rester de marbre...
@ brigetoun
RépondreSupprimerCôté photos, les vôtres sont tellement personnelles quez vous semblez les écrire (ce qui est infiniment plus beau que les "prendre").
@ Loïs de Murphy
RépondreSupprimer"Un oranger sous le ciel ardennais..."
Sur le fil d'une aube rêvée, les brumes ici sont me trop rares. Merci.
RépondreSupprimermusique, poésie, paysage ...sur le fil, merci pour l'émotion
RépondreSupprimer@ Elisabeth.b
RépondreSupprimerVous savez, près d'ici, au village, une brasserie familiale offrit de la bière brume jusque dans les annnées 50...
@ claire
RépondreSupprimeril est vrai que l'absence de fil à plomb allège volontairement ce billet...
mais
RépondreSupprimerles mots, doux,
charrient leur lot de ciel
et de terre vers l'ailleurs
par la fenêtre ouverte
(si j'ose)
@ Tania
RépondreSupprimerMerci à vous d'avoir osé dépasser les points de suspension.